Comme en 2019 et en 2020, la saison de Formule 20.000 s’est achevée par une course passionnante à Valence et la victoire s’est encore une fois jouée dans le dernier tour ! Venu du Vaucluse tout proche, Franck Darbonville est remonté de la 18ème place sur la grille pour coiffer Emilien Grosso sur le poteau. Les 21 karts de la période 1986 / 2002 présents ont à nouveau offert un spectacle de haute tenue dans le cadre d’un Trophée de Ligue Rhône-Alpes organisé de main de maitre par l’ASK Valence.
Mille histoires à raconter
Un des intérêts de la Formule 20.000 est l’émotion que peut susciter la participation d’un pilote, le retour d’un grand préparateur, la petite ou la grande histoire derrière un châssis, un moteur, un personnage haut en couleur… Le paddock de Valence ne manquait pas d’opportunités de rencontre intéressantes.
Ainsi, fin septembre, Paul David a décroché le titre de champion de France KZ2 Master, avec Ludo Baetz comme mécano. Trois semaines plus tard, ces deux triples champions de France étaient tous les deux au volant d’un kart de Formule 20.000 à Valence ! Le même Ludo Baetz n’était pas seulement pilote lors de ce Trophée de Ligue, il s’occupait aussi de l’assistance technique de Didier André… en KZ2 Master. En ce 17 octobre, le quadruple champion de France, qui développe le circuit valentinois sous la bannière Arena45è, a en effet mené son kart à boite moderne à la victoire et son Tecno de 1991 à la 3ème place en Formule 20.000. Didier André a aussi gagné le train de pneumatiques XH3 offert par Vega France en prenant l’avantage à l’issue des manches.
On pourrait encore vous en raconter bien d’autres… la première apparition en 20.000 du JMK, un châssis lyonnais, aux mains de Karim Laurent… la présence de l’illustre préparateur José Bancheri aux côtés d’un nouveau venu prometteur, Yonni Adjy… Ou celle d’Olivier Hugon, fils du célèbre Michel Hugon, importateur historique de la marque Tecno… Les 43 ans d’écart entre le titre de champion de France de Jacques Saint-Guirons en 1978 et celui de Paul David en 2021…
On dirait le sud…
Pour la deuxième fois en trois éditions de cette course – que certains n’hésitent pas à nommer de façon très exagérée « la coupe du Monde de F20.000 » (lol) – un pilote du sud a triomphé. Franck Darbonville est un des meilleurs représentants de la catégorie X30 Gentleman, comme l’indiquent ses 4ème places à la coupe de France 2019 et au championnat de France 2020. Après un accrochage en préfinale, il a gagné 17 places en finale en signant au passage le meilleur tour au volant de son Kosmic. Du coup une fois n’est pas coutume, son ami Roger Chabert, par ailleurs 13ème de la finale en tant que pilote à 75 ans, l’a accompagné sur la première marche du podium pour la qualité de ses préparations moteur.
En vue de l’arrivée, Emilien Grosso a donc vu la victoire lui échapper. Le champion de France KZ2 Master 2014 était favori après les succès acquis lors de ses deux premières sorties en Formule 20.000. Il avait d’ailleurs profité des essais pour comparer son Merlin et son PCR, victorieux à Soucy pour l’un, à Laval pour l’autre. Préférant le premier nommé, il s’est emparé au finish de la préfinale à Valence, et sauve tout de même l’honneur de l’hémisphère nord avec sa 2ème place finale, assortie du meilleur tour de l’ensemble du week-end. Un sacré client !
Didier André est monté sur la même troisième marche du podium que l’an passé, après avoir contenu les assauts de Paul David qui a fait le plus long déplacement du plateau depuis la Somme pour rejoindre la Drôme : 770 km. Un des exploits de la course a été réalisé par Jacques Saint-Guirons, vice-doyen du haut de ses 67 ans. Le Landais, qui a fait pas mal de route lui aussi, s’est classé 3ème en préfinale à 3 dixièmes du vainqueur. Il s’est battu jusqu’au bout pour le podium en finale pour prendre une magnifique 5ème place. Juste derrière, son coéquipier chez Kart Rétro 100 by Lidéo Pascal, le vainqueur 2020 Johan Besnault, a connu des hauts (vainqueur de la manche 2) et des bas (abandon dès le début de la préfinale). Le meilleur des cinq nouveaux venus est finalement Olivier Hugon et son Tecno « Button », 26 ans après le titre de vice-champion du Monde Formule A du Britannique à Valence.
Il faudra bien que ça rigole un jour pour Baptiste Incandela. 2ème après les manches puis en préfinale après avoir longtemps mené, il n’a pas trouvé le réglage magique pour la finale et a chuté au 8ème rang. Derrière le benjamin du peloton, on retrouve un rookie de talent, Arnaud Curt. Ne pouvant délaisser sa boutique Curt Motos Sport à Ceyzériat dans l’Ain, il n’est arrivé que dimanche matin pour conclure une bien belle prestation en 9ème position. Pour clôturer le Top 10, François Cann a conduit son CRG « Danilo Rossi réplica » – un must ! – à la victoire en 155 kg.
On saluera enfin les progrès de Michaël Candida, le parcours ascendant de Michel Faruggia avec le plus ancien châssis du peloton (un Kali 1987), les joyeux podiumisés de la classe 155 kg Stéphane Chavagnat et Karim Laurent et les malchanceux de la finale : Thierry Jourda, Vincent Montroussier, Yonni Adjy, François Rignanese, Alexandre Mathelin et Ludo Baetz… A propos de ce dernier, petit clin d’œil à Frédéric Boudot qui, avant de subir une opération et d’entamer sa convalescence, avait pris soin de préparer un Kali-Kart à l’intention « The Baetz ». Quelle passion !
Merci aux pilotes et à tous ceux qui ont fait le succès de cette saison – la dernière à être perturbée par la Covid, parait-il – aux ASK, à leurs bénévoles, aux officiels, aux médias, aux partenaires Classic Kart Store, Objectif Sticker, Herger Graphic, SGI et Vega et à l’année prochaine !
Communiqué future racing commm